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Earlier this month, I was in Ouagadougou, Burkina Faso with delegates from eight French-speaking West African countries* for the conference, “Family Planning in the context of Population and Development: the Urgency to Act.”
What I heard was a lot of talk: conversations I have heard before about the need to convince people of “the importance of family planning,” and the desire to focus on family planning only as a means of birth spacing rather than as a critical tool that people need to exercise their rights to make informed choices about pregnancy and childbearing.
Although millions of dollars have poured into West Africa to support family planning, it is clear that progress is slow. The World Health Organization’s recent publication “Family planning in sub-Saharan Africa: progress or stagnation?” shows that approval for family planning remains low in West Africa as does demand, particularly for limiting births. Although many people in West Africa report being unwilling or unready to use family planning, many are also uninformed about family planning methods and where to get contraceptives. Bridging the knowledge gap is critical.
This made the meeting in Ouagadougou all the more important as a venue to galvanize new energy and resources for a region that lags far behind the rest of the world. Although in some West African countries modest economic progress has been made, the fight against poverty is far from being won. West African countries are among some of the world’s least developed nations and report some of the lowest contraceptive prevalence rates and the highest fertility rates globally.
Given these realities, it was heartening then that in Ouagadougou there was a strong showing of high-level commitment for family planning in the region, but many continue to forward the argument that in West Africa family planning should be promoted as a means of “child spacing.” No one can argue with the clear benefits of increasing the time between births. I am afraid, however, that limiting the discussion of family planning to child spacing fails to recognize the many benefits of family planning. When people have the information and services to plan their families, women can avoid unwanted pregnancies; maternal deaths can be prevented; fewer babies will die; and communities can flourish. Family planning is a means of spacing, timing, and preventing unwanted pregnancies. And it is essential if these countries are to realize their dreams of achieving Millennium Development Goals 4 & 5 and becoming emergent nations.
Rather than point fingers elsewhere, leaders in this sub-region should demonstrate commitment through their own policies and actions. To really seize on the new opportunities and overwhelming interest in and support from the international donor community for family planning in Francophone West Africa, I think that we need:
Recently, The Bill & Melinda Gates Institute for Population and Reproductive Health announced that the next international family planning conference will be organized in November 2011 in Dakar, Senegal, building on the Kampala 2009 conference. That meeting will provide a golden opportunity to maintain the momentum created by the Ouagadougou meeting and pledges made by the French government and other donors. The conference will also provide a platform for following up on country plans developed by the eight participating countries.
I challenge us to turn the talk into action so we can celebrate our marked progress in the next nine months when we gather in Dakar.
* Benin, Burkina Faso, Guinea, Mali, Mauritania, Niger, Senegal and Togo. Cote d’Ivoire, a leading economic power in the region was absent due to ongoing political turmoil.
Au début du mois, j’étais à Ouagadougou, au Burkina Faso, en compagnie de délégués de huit pays d’Afrique francophone* pour assister à une conférence internationale intitulée « Planification familiale, population et développement : l’urgence d’agir. »
J’ai assisté à bon nombre de discussions : des conversations déjà entendues par le passé sur la nécessité de convaincre les populations de « l’importance de la planification familiale, » et le désir de focaliser l’attention sur cette composante comme un moyen d’espacer les naissances plutôt que comme un outil essentiel dont les individus ont besoin pour faire valoir leur droit de prendre des décisions éclairées en matière de grossesse et de maternité.
Bien que des millions de dollars aient été investis en Afrique de l’Ouest en vue de soutenir la planification familiale, la situation tarde à s’améliorer. La récente publication de l’OMS « Planification familiale en Afrique subsaharienne : progrès ou stagnation ? » souligne que l’acceptation de la planification familiale ainsi que la demande dans ce domaine demeurent faibles en Afrique occidentale, en particulier pour ce qui est de la limitation des naissances. Bien que bon nombre d’individus dans cette région affirment ne pas vouloir ou ne pas être prêts à recourir à la planification familiale, beaucoup d’entre eux sont aussi mal informés sur les méthodes de planification familiale et les endroits où les contraceptifs peuvent être obtenus. Il est donc essentiel de remédier à ces lacunes.
La conférence de Ouagadougou a donc été d’autant plus importante qu’elle a donné une nouvelle impulsion en termes d’énergie et de ressources à une région qui reste à la traîne par rapport au reste du monde. Même s’il est vrai qu’une croissance économique modeste a pu être observée dans certains pays d’Afrique de l’Ouest, la lutte contre la pauvreté est encore loin d’être gagnée. Les pays d’Afrique occidentale figurent en effet parmi les nations les moins développées et affichent des taux de prévalence contraceptive parmi les plus bas et des taux de fécondité parmi les plus élevés au monde.
Si l’on tient compte de ces réalités, il est encourageant de voir qu’à Ouagadougou il existait un véritable engagement au niveau décisionnel en faveur de la planification familiale dans la région. Beaucoup de personnes continuent cependant à avancer l’argument selon lequel, en Afrique occidentale, la planification familiale doit être promue comme « un moyen d’espacer les naissances. » Même si on ne peut nier les bienfaits d’un plus grand intervalle entre les naissances, je crains que limiter le débat de la sorte nous amène à ignorer bien d’autres avantages de la planification familiale. Lorsque les individus disposent d’informations et de services leur permettant de planifier la taille de leur famille, les femmes peuvent éviter des grossesses non désirées, des cas de mortalité maternelle et infantile peuvent être empêchés et les communautés peuvent ainsi continuer à prospérer. La planification familiale sert donc à espacer les naissances mais aussi à éviter les grossesses non souhaitées. Et cet aspect doit impérativement être pris en compte si ces pays veulent réaliser leur rêve qui est d’atteindre les objectifs 4 et 5 du millénaire en développement pour ainsi devenir des nations émergentes.
Plutôt que de pointer du doigt d’autres problèmes, les dirigeants de cette sous-région doivent témoigner leur engagement à travers leurs politiques et leurs actions. Afin de tirer parti de perspectives nouvelles et d’exploiter au mieux l’intérêt et le soutien sans réserves de la communauté internationale des bailleurs de fonds en faveur de la planification familiale en Afrique occidentale francophone, je pense qu’il nous faut :
Dernièrement, l’Institut Bill & Melinda Gates pour la population et la santé de la reproduction a annoncé que la prochaine conférence internationale sur la planification familiale serait organisée en novembre 2011 à Dakar au Sénégal et qu’elle miserait sur les avancées de la conférence de Kampala ayant eu lieu en 2009. Ceci représentera une occasion sans précédent de poursuivre sur la lancée du sommet de Ouagadougou et de veiller à ce que les engagements du gouvernement français et d’autres donateurs soient maintenus. Cette conférence nous donnera par ailleurs la possibilité de suivre l’évolution des plans ayant été développés par les huit pays participants.
Je nous mets donc au défi de changer les paroles en actes pour que nous puissions célébrer nos avancées significatives au cours des neufs prochains mois lorsque nous nous retrouverons à Dakar.
*Bénin, Burkina Faso, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo. La Côte d’Ivoire, un des principaux pouvoirs économiques de la région, était absente en raison des troubles politiques actuels.
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